FAIT DU SOIR Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis, en visite à Nîmes
Dans le cadre du Tour de France des clubs, le président de la FFT Gilles Moretton a fait escale au Tennis Club Bas-Rhône de Nîmes ce vendredi matin. L'occasion d'observer la progression du sport de raquette dans le département du Gard, et d'avoir un oeil avisé sur les futures évolutions.
Ce vendredi matin, le parking saturé du Tennis Club Bas-Rhône prouvait que les foules se sont déplacées pour venir à la rencontre de Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis. Pour son troisième Tour de France des clubs, l'ancien joueur a fait sa sixième escale dans la capitale du Gard, dans le but d'échanger et partager avec les nombreux amoureux de ce sport à travers deux ateliers. De nombreux présidents de clubs l'ont accompagné, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs au sein de la Fédération, dont Stéphane Duplissy, président du comité départemental et Philippe Batou, président de la Ligue Occitanie.
"On a beaucoup fait en trois ans mais on a encore une grande marge de progression", explique Gilles Moretton. Bonne nouvelle, la FFT a dépassé tout récemment les 1100000 licenciés, une belle dynamique qui s'explique selon lui, par l'émergence du padel et du pickleball, des alternatives à raquette moins difficiles à maîtriser et plus ludiques. Le département du Gard enregistre d'ailleurs une très belle progression des licenciés (10%), contre 6% à l'échelle nationale.
Tout récemment, la présidence a porté une réforme sur l'ADCP (Aide au Développement des Clubs et de la Pratique). Il s'agit d'une aide financière de la FFT ayant pour objectif d'accroître le niveau des installations sportives des clubs et des éléments aux alentours. À l'origine, les clubs devaient investir 2500 euros pour bénéficier de la même somme par la FFT. "Grâce aux nombreuses rencontres, on a pu faire baisser cette somme", souligne le président de la fédération.
Pourquoi ce gain d'intérêt ?
Pour Gilles Moretton, il y a quatre raisons. Déjà la période d'après-Covid où il y a eu un "changement de mentalité et d'attitude". L'émergence du padel dans les clubs a également eu un rôle majeur : "Cela a créé de la vie, du lien et de la convivialité", précise le président. L'accent mis sur le tennis-santé a participé à ce développement important. En France, il y a une quarantaine de licenciés de plus de 90 ans qui sont encore classés, en simple ou en double. Enfin, la mise en place d'outils de proximité a été le dernier élément déclencheur : "On a d'ailleurs créé un conseil national des comités départementaux", affirme-t-il.
Aussi, Gilles Moretton est satisfait de la tournure que prend le tennis. Éléments fondamentaux pour bon nombre des 7000 et quelques clubs français, les bénévoles ont désormais une place reconnue. "On observe les bonnes pratiques que l'on voit dans certains clubs", constate-t-il. Ceux qui sont jugés les plus méritants ont le droit à une expérience inoubliable dans l'antre mythique de Roland Garros.
2024, nouveau cap
Attendue depuis longtemps, cette année couplant Roland Garros-Jeux Olympiques aura une importance toute particulière pour le tennis français "même si chaque année, les joueurs français jouent quatre Jeux Olympiques", faisant référence aux quatre tournois du Grand Chelem. Progressivement, la génération des "Nouveaux Mousquetaires" (Gilles Simon, Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet) laisse sa place à de nouvelles pousses ayant faim de succès.
Ainsi, Arthur Cazaux, Arthur Fils, Gabriel Debru ou encore Luca Van Assche représentent entre autres cet espoir de succession à Yannick Noah après sa victoire à Roland Garros en 1983 face au Suédois Mats Wilander. "Il y a un vrai changement de mentalité. Le potentiel est là par exemple chez Arthur Fils. Mais devenir un champion, ce n'est pas un projet fédéral, c'est un projet personnel. Si le joueur est ambitieux, nous sommes là pour l'accompagner", étale le président.
L'ambitieux projet du TC Bas-Rhône
En 2022, le bail emphytéotique entre la mairie de Nîmes et le club a pris fin. Stéphane Duplissy en a profité pour demander la création d'un projet d'envergure pour construire et rénover le site. "Nous sommes le plus gros comité de France à ne pas avoir d'installations propres", explique-t-il, précisant que le TC Bas-Rhône se délocalise lors de ses compétitions. Création d'espace de padel et de pickleball, de bureaux pour accueillir des officiels ou tout simplement le rafraîchissement des courts actuels, les volontés sont nombreuses, mais freinées par le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation). La Municipalité et l'Agglo sont derrière le projet, la Fédération aussi. Reste maintenant à patienter...
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